Comment penser l'entreprise familiale en France ?

Les entreprises dites familiales en France sont des entreprises détenues par un individu : créée par un individu, l'entreprise est transmise à un autre individu.

Il ne faut parler d'entreprises familiales que s'il y a existence d'une famille ayant la pleine maîtrise de ses fonctions de transmission, d'éducation, de production, et ayant une dynamique qui prend en compte les générations futures (voir les définitions des entreprises familiales).

Je distingue ainsi trois types d'entreprises (selon les réflexions de Karl Marx):

Les entreprises d'intérêt particulier

Elles sont détenues que par un individu, ou par une famille. Un rapport du sénat évoque la possibilité de les nommer entreprises "monofamiliales". Elles sont l'objet des principales critiques depuis fort longtemps (voir : les contempteurs, leur sous-performance). Pour reprendre Karl MARX, nous sommes ici dans la société civile où les individus sont bornés, égoïstes.

Leurs thématiques sont :

Le créateur de l'entreprise,
Un marché étroit, un métier, local, la boutique,
Le patron à vision court termiste, j'achète pour vendre plus tard, la zone de confort,
Le management autocratique, paternaliste.
Pas de préparation à la transmission d'entreprise, l'héritier unique de l'entreprise, transmission privilégiée à un seul héritier perpétuant l'intérêt particulier,
"moi j'ai réussi seul sans personne pendant les trente glorieuses en partant de rien, à toi de faire pareil dans ton époque, débrouilles toi,"
individualisme, OBO, ...
Pas d'association, pas de partenariat,
Mise en Bourse
durée de vie très courte, inexistante au delà de deux générations.
L'objectif de réussite totale : se faire racheter par les entreprises d'intérêt général.

Les entreprises d'intérêt général

Elles sont proches de l'Etat. Pour reprendre Karl MARX, tout comme l'Etat qui est une illusion, les entreprises d'intérêt général sont une illusion. L'intérêt général s'arrête au niveau des stock-options, des augmentations de tarifs, des frais abusifs une fois qu'elles sont devenues incontournables pour le consommateur. Il est apparu urgent de les voir s'engager dans des codes de bonne conduite.

Leurs thématiques sont :

concerne la nation, peuvent être nationalisées, se déplacent à l'étranger avec le Président de le République
Distribution d'eau et d'énergie : GDF SUEZ, EDF, AREVA, GENERALE DES EAUX,...
Argent : SOCIETE GENERALE, AXA, LCL,...
Charbonnage à l'époque
Routes : VINCI,
Voitures : RENAULT, PEUGEOT
Transport : SNCF, RATP
...
Forte concentration d'emplois.
Instrument de l'Etat, se parent des vertus de l'Etat,
Cherchent à rendre les choses plus difficiles pour les PME,
Entretiennent les syndicats, ont les moyens de répondre favorablement aux exigences du salariat,
En cas de difficulté sont pris en charge par l'Etat pour le bien de l'intérêt général.Abus de position, abus de frais,...Stock-options abusifs, pantouflage, parachute, Inspecteurs des finances,... Capitalisme de copinage. (ici pour aller plus loin sur le capitalisme de copinage) Capitalisme managérial. Paient moins d'impôts que les PME !

Les entreprises d'intérêt commun : famille tous actionnaires !

Elles sont détenues par un groupe d'actionnaires familiaux ou autres. Pour reprendre une terminologie apparue dans un rapport du Sénat, nous pouvons les nommer comme des entreprises "plurifamiliales".

Elles ont quitté leur enveloppe d'entreprise d'intérêt particulier en générant une dynamique de croissance.

Les pages qui suivent sont dédiées à nous aider à nous réapproprier l'intérêt commun par le biais de l'entreprise familiale.  Pour cela nous y abordons la gouvernance d'entreprise, la gouvernance familiale, et les valeurs de l'entreprise familiale où la famille avec toutes ses branches reste actionnaires.

Collection de documents sur le thème de l'entreprise familiale sur