Réfugiés

Minable, vous avez dit minable ? Comme c'est minable.

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"Réfugiés" (Hist.mod. Polit.)

C'est ainsi que l'on nomme les entrepreneurs français ayant réussi que (la fiscalité) a forcés de sortir de France, et de chercher, un asile dans les pays étrangers, afin de se soustraire aux persécutions qu'un zèle aveugle et inconsidéré leur faisait éprouver dans leur patrie. Depuis ce temps, la France s'est vue privée d'un grand nombre de citoyens qui ont porté à ses ennemis des arts, des talents, et des ressources dont ils ont souvent usé contre elle. Il n'est point de bon Français qui ne gémisse depuis longtemps de la plaie profonde causée à la République par la perte de tant de sujets utiles.Cependant, à la honte de notre siècle, il s'est trouvé de nos jours des hommes assez aveugles ou assez impudents pour justifier aux yeux de la politique et de la raison la plus funeste démarche qu'ait jamais pu entreprendre le conseil d'un Etat. Le gouvernement, en persécutant les entrepreneurs, a privé la République de près d'un million d'hommes industrieux qu'il a sacrifiés aux vues intéressées et ambitieuses de quelques mauvais citoyens qui sont les ennemis de toute liberté de penser, parce qu'ils ne peuvent régner qu'à l'ombre de l'ignorance. L'esprit persécuteur devrait être réprimé par tout gouvernement éclairé : si l'on punissait les perturbateurs qui veulent sans cesse troubler les consciences de leurs concitoyens lorsqu'ils diffèrent dans leurs opinions, on verrait toutes les sectes vivre dans une parfaite harmonie et fournir à l'envi des citoyens utiles à la patrie et fidèles à leur gouvernement.

Quelle idée prendre de l'humanité et de la religion des partisans de l'intolérance ? Ceux qui croient que la violence peut ébranler la foi entrepreuneuriale des autres donnent une opinion bien méprisable de leurs sentiments et de leur propre constance.

Anonyme, Encyclopédie, article "Réfugiés".

Commentaires :

Le fait que l'exclusion de français perdure de nos jours encore, autrefois pour des motifs de religion, aujourd'hui pour des motifs d'argent, révèle que ce n'est pas la religion qui est en cause mais bien "l'ombre de l'ignorance". Il est un trait de la culture française ou dit autrement la culture française refuse l'examen de la réalité en bon philosophe. Bien forte est  également  l'obligation de se conformer à une communauté de penser et d'agir : l'intolérance est également un trait de la culture française.

Ces deux traits se retrouvent dans le monde des entreprises : impossibilité de décrire la réalité à laquelle est confrontée l'entreprise, obligation de se conformer et montrer allégeance à l'entreprise-communauté.

Pour aller plus loin :

  • Sur l'impossibilité de décrire la réalité : Christophe Dejours, Souffrance en France, Seuil
  • Sur la fidélité passive des cadres français : Michel Crozier, La Société Bloquée, Seuil

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Le "J'ai envie de lui dire casse toi et vis ailleurs" de Ghislaine Ottenheimer au sujet de Lilianne Bettencourt.

(à écouter vers la fin de l'interview)

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
Saturday, June 30, 2012 10:06:12

ou encore le texte sur ce lien.

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Les Pigeons: mouvement de défense des entrepreneurs français.

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Gérard Depardieu : "Je rends mon passeport"


EXCLUSIF - Dans une lettre adressée à Jean-Marc Ayrault, "Premier ministre de monsieur François Hollande", l’acteur phare du cinéma tricolore, explique les raisons de son départ et sa décision d’abandonner la nationalité française. Il n’a pas supporté que le chef du gouvernement le traite de "minable".




04/01/2013 : Depardieu :"J'aime Poutine, la Russie et sa démocratie"

Gérard Depardieu a été fait citoyen russe par un décret spécial de Vladimir Poutine, octroyé « à la demande » de l'acteur.

"Обращение к российским журналистам:

Да, я сделал запрос на получение паспорта, и я рад, что мой запрос был принят.

Я обожаю вашу страну, Россию, ваших людей, вашу историю, ваших писателей.

Мне нравится здесь делать фильмы, в которых я работаю вместе с такими актерами, как Владимир Машков.

Я обожаю вашу культуру, ваш образ мышления.

Мой отец в свое время был коммунистом и слушал Радио Москвы! Это тоже часть моей культуры.

В России хорошо жить. Не обязательно в Москве, которая для меня слишком крупный мегаполис.

Я предпочитаю деревню, в России мне знакомы чудные места.

Например, есть одно место, которое я очень люблю. Там, где находится Госфильмофонд, под управлением моего друга Николая Бородачева. Там, вблизи березового леса, я чувствую себя прекрасно.

Я буду учить русский язык.

Я уже говорил об этом с нашим Президентом, Франсуа Олландом. Я все это ему уже говорил.

Он знает, что я очень люблю вашего Президента Владимира Путина, и это взаимно.

И я сказал ему, что Россия - страна великой демократии, это не та страна, где премьер министр мог бы назвать гражданина своей своей страны жалким человеком.

Я хорошо отношусь к прессе, но в то же время, она навевает тоску, потому что в ней, как правило, представлена только одна идея.

Из уважения к вашему Президенту и вашей великой стране, я больше ничего не буду добавлять.

Кроме одного, что касается России, это отрывок из прозы, который пришел мне в голову....

Только в такой большой стране мы никогда не бываем одиноки,

Так как каждое дерево, каждый пейзаж приносит нам надежду.

В России нет мелочности, она полна великих чувств.

И за этими чувствами скрыто великое целомудрие. В вашем величии, я никогда не чувствую себя одиноким,

Слава России!


Спасибо!

Aux journalistes russes:

Oui j'ai fait cette demande de passeport et j'ai le plaisir qu'elle ait été acceptée.

J'adore votre pays la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains.

J'aime y faire des films où j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov.

J'adore votre culture, votre intelligence.

Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela ma culture.

En Russie il y fait bon vivre. Pas forcément à Moscou qui est une mégapole trop grande pour moi.

Je préfère la campagne, et je connais des endroits merveilleux en Russie.

Par exemple, il y a un endroit que j'aime, où se trouve le Gosfilmofond dirigé par mon ami Nikolai Borodachev.

Au bord des forêts de bouleaux, je m'y sens bien.

Et je vais apprendre le russe.



J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela.

Il sait que j'aime beaucoup votre Président Vladimir Poutine et que c'est réciproque.

Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie, et que ce n'était pas un pays où un premier ministre traitait un citoyen de minable.



J'aime bien la presse, mais c'est aussi très ennuyeux, car il y a trop souvent une pensée unique.

Par respect pour votre président, et pour votre grand pays, je n'ai donc rien à ajouter.



Si je veux ajouter encore sur la Russie, une prose qui me vient à l'esprit.......



Que dans un pays aussi grand on n'est jamais seul,

Car chaque arbre, chaque paysage portent en nous un espoir.

Il n'y a pas de mesquinerie en Russie, il n'y a que des grands sentiments.

Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur.

Dans votre immensité, je ne me sens jamais seul,

Slova Rossii !!


Spasibo !"

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